22.9.12

Cronica: The Norwegian Manhood Test, Compte Rendu

Rescatado de la bandeja de correos, la cronica de que fue lo que paso en Noruega. Con la pena, pero como se lo conté primero a mi colega ultramaratoniano Vincent, tendra que quedarse en este francés super chafa. Pero 'pos 'pior es nada.






La course en Norvège, c'était quelque chose.

On est arrivé (mon copain Fernando et sa copine colombienne, Monica) avec une voiture louée, assez tard pour le briefing de la course, donc on l'a raté et il n'a resté qu'aller se coucher en attendant de l'avoir le lendemain (on n'était même pas certain de l'heure du départ, vue que selon l'organisateur --un mec danois un peu fou-- il fallait attendre les prévisions de la météo jusqu'au la dernière minute). L'endroit était vraiment écarté de la civilisation, c'est une réserve au milieu de nulle part, et pour arriver jusqu'au refuge du départ, il fallait marcher encore 6 km avec les bagages. C'est un endroit très beau, un massif avec une quinzaine de sommets, dans son centre il y a un lac de montagne avec un bateau qui le traverse deux fois par jour, en ramenant les gens de retour au refuge sans devoir traverser le massif de nouveau. La course était conçue pour des équipes, l'assemblage était plutôt libre. Dans notre cas c'était mon copain et moi, et il y avait une dizaine d'équipes, plutôt des duos aussi. L'idée c'était de faire les dix sommets dans moins de 24 h. Le dénivelé dépasse bien les 5000 m, pour une distance de 50 km, c'est tout à fait presque de la escalade. La course est en autonome et même s'il y pas mal des lacs et des rivières, on peu passer facilement des heures sans les toucher, donc il fallait planifier assez bien à l'avance les goudrons.

Tout d'abord, mon ami mexicain et moi allions le faire en duo. On s'est preparé pour les 50 km. Fernando, mon copain fait des marathons en dessus de la barrière de 3 h, mais il n'avais jamais fait du trail running non plus des ultras, c'était du terra incognita pour lui. En tout cas, j'avais fait un peu de confiance vu qu'il était évidemment en forme (en plus il fait de l'escalade). En effet, notre erreur c'était de prendre la course très légèrement. Monica, qui est en train de se préparer pour le marathon d'Amsterdam, nous avait suggéré de nous joindre pour faire la moitié (il n'y avait qu'un checkpoint, pas loin du bateau) et puis rentrer avec le bateau.

On avait appris la veille que la course partait à 7h00 (quand nous sommes arrivés tout le monde était déjà couché, c'était les gens qui gèrent l'auberge qui ont nous informé), au moins on était prêts pour le départ le lendemain. Nous avons parlé avec l'organisateur (qui courrait aussi avec son équipe), qui a nous montré à peu près ce qu'il fallait traverser avec une carte plus ou moins détaillé. La route n'était pas du tout marquée, c'était plutôt suggérée et il fallait se repérer avec un GPS ou au moins avec un altimètre. Nous n'avions qu'une boussole et cette course demandait une vraie connaissance de l'orientation dans la montagne. En fin, nous sommes partis, et vue la route, nous avons pris Monica avec nous (l'organisateur a dit OK) en tant qu'accompagnant jusqu'à la moitié, comme convenu. La seule condition c'était d'arriver au checkpoint avant 16h30 pour pas rater le dernier bateau.

On a commencé la course assez bien, ça montait tout le temps, mais c'était très gerable. On marchait avec les autres équipes, ils avaient un matos très similaire à nous, tout le monde avait conçue une route plutôt pour faire la course à pieds, même s'il fallait savoir se repérer de temps en temps. Nos problèmes ont commencé assez tot, puisque il a commencé pleuvoir très fort. Le terrain n'aidait pas, c'était des pierres sur des pierres, des gros cailloux plats (sédimentaires) avec des coins aigus et couverts d'un sort de lichen qui glissait horriblement. Les pierres avaient des tailles diverses, pas bien tassés, donc dangereuses tout le temps. Parfois il y avait des gros trous qui faisaient un peu peur si jamais un pied faillit tomber dessus. En gros, c'était vraiment compliqué de marcher avec des chaussures pour la course é pieds généralement souples. Avec la pluie il est devenu encore plus compliqué de marcher, les pierres glissaient encore plus facilement, souvent il y avait des peintes dont il fallait attendre avoir le chemin libre au dessus de chaqu'un pour pouvoir avancer sans risquer se prendre une pierre glissante libérée par le coureur qui marchait au dessus. Au bout d'un moment on a croissait des endroits dont il fallait faire un peu d'escalade (sans blague, sans matos, sans avertissement). A partir de ce moment là, Monica a commencé paniquer un peu et puis beaucoup. Fernando a pas mal d'expérience, mais même lui avançait doucement. Depuis ce moment là j'ai pensé abandonner et rentrer, mais le retour me semblait encore plus dur (les peintes étaient vraiment méchantes). Pendant les descentes je le faisait avec un peu de peur, je n'était pas trop concentré par plusieurs raisons : mes copains s'avaient pris pas mal la tête, je sentait beaucoup de responsabilité d'avoir mis Monica dans cette situation risquée, bref, je voyait qu'on courrait vraiment un danger... Au bout d'un moment j'ai tombé et je m'ai frappé la tête. J'ai pris encore plus peur, même si c'était pas fort du tout, la pierre était tellement aiguisée qu'elle m'a coupé un peu. On avançait doucement, c'était déjà assez tard pour que Monica pourrait rentrer avec le bateau... on était tous un peu mécontents, je crois.

En descendent le troisième sommet, j'ai pris un grand caillou avec tout le bras pour passer entre deux pierres, j'ai glissé et le caillou est venu avec moi, j'ai essayé de le contenir, mais le cailloux plat est allé jusqu'au la jonction entre le bras et l'épaule, en poussant fortement... le mouvement a déboîté l'épaule. J'ai demandé mes copains de m'aider le remettre en place, mais on ne pouvait pas. Fernando est allé chercher de l'aide, on a pensé rester dans la montagne, mais il pleuvait tout le temps, il faisait froid (vers 5 °C) et on n'avait plus d'eau. Après quelques minutes le départ de mon copain, nous avons commencé la descente. Ca nous a pris plus de trois heures. Je marchait trop lentement, c'était plutôt de descendre en glissant entre les pierres, car je pouvais pas respirer bien non plus me mettre de bout tout droit (quand l'épaule est déboîté les poumons sont opprimés et on peu pas respirer comme il faut). A la fin on a réussi descendre et on a trouvé aussi un peu d'eau dans un lac. Nous étions vraiment cassés, mais il fallait encore trouver quelqu'un ou franchir le checkpoint. Il a commencé faire nuit (21h00) et on s'est perdu encore, on a commencé désespérer un peu. On hallucinait un peu aussi. J'entendais des voix et  je voyait parfois des gens dans la montagne, Monica aussi. Nous nous sommes rendu compte qu'il fallait trouver un endroit pour passer la nuit le plus vite possible. Juste avant avoir perdu toute visibilité du paysage, on a vu des lumières très loin vers le NE et on a décidé de les suivre. Après plus de trois heures de marche sous la pluie et dans un terrain inondé, on est arrivé à l'auberge. Bien sûr, personne restait réveillé pour nous aider. Heureusement, après quelques minutes quelqu'un est passé pour se brosser les dents, un monsieur qui venait avec un groupe dont il y avait un masseur. J'ai eu trop de la chance d'avoir pu me faire rentrer l'épaule avant de passer plus long temps (typiquement, après 18-20 heures il ne rentre plus et il faut faire une intervention plus sérieuse). Les gens ont nous offert des lits pour dormir et on a fini pour contacter Fernando (encore perdu au milieu de nulle part). Le lendemain on a tous pu se rencontrer, mais c'était assez traumatique.
La récup du bras va bien. Ca fait presque un mois et j'ai encore un peu du mal (le bras était tout coloré pendant deux semaines), surtout la nuit quand je dors de cette coté. En tout cas, j'ai commencé nager et bientôt je le ferait d'une façon plus normale. Je peux courir sans problème (j'ai pas encore tenté la longue distance) et je me sens bien. J'ai de la chance !

Voilà, c'est l'histoire du weekend en Norvège. 



19.9.12

Finding a PhD advisor, some of the first steps


After an e-mail exchange with a former colleague, I came with a small piece of advice for those who are looking for a PhD in science. This is it:

Find an active and competitive group, neither too small nor too big, where the professor is still young and will have time for you to discuss and work along the same lines. The distance to embark on a dialogue will be typically shorter and you will learn much more. Big groups with big professors are impressive: they have everything, they're authoritative, they publish like crazy, however, you will rarely receive direct coaching from your future boss and you're likely to be running one of the multiple projects somewhere in a corner. At such point, your social skills will be key to get your job done and your way though with the help of others, namely postdocs and veteran PhDs. There are exceptions to everything, of course.

Make a list with your favorite groups, work hard on your cover letters and spend time to come up with a tidy version of your CV (ask friends or mentors to give it a good, final polishing). It is optimal to customize your cover letter and CV for every group (don't lie!). Go look for options abroad, that'll give you a better perspective of the groups you're applying to. Apply to several places at the same time, in your home country and abroad, get used to make the difference between different groups and professors. Compare and be critical toward your decisions on which interviews to pick (in case you have the option to choose, of course!), remember it's pretty much like getting married, 4 to 5 years of your life entirely devoted to it and you will have to cope on that one way or another.

Prepare for the interviews like a professional, be ready to answer uncomfortable questions such as gaps of time in your CV or your relationship with your previous advisor. Be direct and concise in your answers, they know who they're looking for, and you should also know what your really want. Never hesitate to ask the group's work phylosophy to the utmost detail, it's better to be safe than sorry. Do not assume that not discussing the work policy will keep you safe from your future's advisor judging eyes. Money is a delicate issue rarely discussed (salaries are typically fixed in universities), but it's crucial to assure that the project you're about to embark in has it continuity guaranteed throughout your whole PhD. 

If you received an offer and an advance of the subject you'll be dealing with, be ethical and critical. This means do not diffuse the information with third parties (unless you're explicity told it's okay to do it) and ask yourself whether this is the kind of science you want to work in for the next years of your life.

Finally, be honest with yourself. Be conscious of the effort and input you might be required in the groups you apply, this is normally very straighforward. It's allowed to make extreme PhDs of 7-days-a-week, it's also allowed to do one of 36 hours per week, learn to play the clarinet and enjoy your weekends doing something else. That part it's all up to you. You should actually start there: what I'm ready to offer for a given PhD? Does the work suits my life style? Do you actually want to do a PhD? In your near future you will be surprised by how many people you meet are doing PhD and just found out it's not their stuff.

Oder?

16.9.12

Imitacion barata

Para no dejar tan tirado a la calle el siglo XX, vamos a poner algo mas que silencio.

Silencio seria poner aqui a John Cage, con su famoso 4'33".



Lo otro que vamos a poner es musica de muy subidos quilates. Cheap Imitation se llama. Viene en un disco triple que compre ya hace algun tiempo y que me ha seguido hasta aca. Y que creen, que tambien esta en youtube. Albricias!



Con esto ya quedamos a mano, porque ayer que hice la lista no puse en ningun lado a Cage, y yo creo que hay que hacerle justicia.


15.9.12

Enésimo regreso a la Isla Desierta

Tras recibir un inesperado mensaje de un encomiable amigo de años atrás pidiéndome realizar aquel suculento ejercicio musical, no tengo otra que volver a la isla y escribir otra vez la lista.

De que hablo? Del juego musical "La Isla Desierta", que este bloguero eventual aprendiera de los textos de Luis Ignacio Helguera (qepd). Es muy simple, hay que citar diez obras con las cuales uno podria vivir toda la vida aislado en una isla desierta. Asumiendo, claro, que no hay yutub ni aipods ni nada que permita reproducir otra musica; habiendo sin embargo algun reproductor que pueda tocar las diez obras una infinidad de veces. El puro gedankenexperiment vale la pena, porque de algun modo las neuronas se ponen a trabajar, las obras luchan en la memoria imponiéndose una a una, hasta que solo queda una rigurosa lista de diez lugares.

La condicion esta vez es musica de camara del S. XIX, ahi va sin order particular de preferencia:

Una sola limitante: cero obras que sean para instrumentos solistas, porque el piano siempre sale ganando.

1. Quinteto para clarinete, Op. 115 de Brahms - Tal vez la obra mas otoñal que el periodo romantico haya concebido.
2. Cuarteto de cuerdas No. 3, Op. 41 de Schumann - Porque Brahms no seria ni la mitad de lo que fue sin este hombre.
3. Cuarteto de cuerdas No. 14, Op. 131 de Beethoven - Revolucion de la forma
4. Quinteto de cuerdas D956 de Schubert - La profundidad del alma y su sufrimiento a causa de la sifilis delineado por dos chelos.
5. Cuarteto de cuerdas de Debussy - Revolucion en el fondo, impresionismo musical.
6. Sonata para violin No. 2, Op. 100 de Brahms - Escuchar las sonatas de Brahms hace que ni el mismo fin del mundo te altere, crean un mundo armonico tan vasto que no dan ganas de salir de el.
7. Cuarteto de cuerdas No. 12, Op. 96 de Dvorak, "Americano" - Revolucion del mensaje, la musica como evocadora de imagenes concretas, no por ello menos emocionales.
8. Octeto, D803 de Schubert - Pocas obras miran desde tan arriba el paso del tiempo. Es como un dialogo cordial entre personas amables que se repite hasta la eternidad en todas direcciones posibles.
9. Gran Fuga, Op. 133 de Beethoven - Tal vez la primera deconstruccion estetica de la historia, tenia que ser Beethoven.
10. Movimiento para cuarteto para piano en La menor de Mahler - Soy mahleriano y qué!

Ya entrados en gastos, vengan las obras del S.XX:

1. Cuarteto de cuerdas No. 14 de Shostakovich - Tres movimientos casi isocronos, todos ellos de una introspeccion tan grande que es imposible darse cuenta del cambio entre ellos, a pesar de ser tan distintos.
2. Cuarteto de cuerdas No. 2 de Britten - Sonoridad sinfonica con cuatro instrumentos de cuerda.
3. Cuarteto de cuerdas No. 2 de Janacek, "Cartas intimas" - Sincope y pasion perfectamente combinados.
4. Cuarteto de cuerdas No. 6 de Shostakovich - Una de las obras que mas me ha obsesionado. De talla conceptual comparable a una sinfonia, profunda y moderna, aunque sumamente discreta.
5. Noche Transfigurada de Schönberg - Entraniable precursora del siglo, canto del cisne del romanticismo
6. Cuarteto de cuerdas No. 6 de Villa-Lobos - El nuevo mundo, musica de maderas preciosas y humedas.
7. Cuarteto para el final de los tiempos de Messiaen - El mensaje al final de tunel, siempre nos queda la musica, el fin del mundo concebido por Messiaen, el ejemplo fortuito, la tan inusual dotacion con la que contaba para ejecutarla durante la guerra (piano, violin, clarinete y chelo).
8. Fratres de Pärt - Una de mis obras minimalistas favoritas, la repeticion ad nauseam de la misma idea, juego de texturas y cromatismo.
9. Cuarteto de cuerdas No. 4 de Schönberg - El advenimiento del modernismo.
10. Contrastes de Bartok - El modernismo como punto de no retorno.

Todo listo, naufragio preparado y ensayado, musica a salvo. Buen viaje.


4.9.12

Preparando una carrera

Apenas, y de chiripa, unos cuates me pidieron que le hablara un poco sobre como preparar una carrera de 16 km. Me hice un jand-aut y salió esto. Me gusto como quedo hasta eso.


Getting ready for the Dam-tot-Damloop 2012

Running is perhaps the sport we all believe to know naturally (finally, everybody can run!), but that doesn’t mean there’s no room for improvement of the experience, mostly if you’re preparing for a race.

These are some hints that can help you prepare for your first one, avoiding the classical mistakes that can turn a pleasant experience into a painful one.

Traning sessions
1.     Find your pace (marked pathways, sports watch, gps…)
2.     Analyse your run:
-        How does your body react with increasing speed, thirst, stress, food, weather conditions?
-        How comfortably you run?
-        How often do you experience pain, and where?
3.     Plan the route accordingly to your average speed.
4.     Try to do some runs in similar conditions as the expected for the race (distance, route, hydration, time).
5.     When the date is approaching, do not overtrain, you may suffer injures or run into a burnout.
6.     Stop doing long distances (> 12 km) at least 10 days before the race; rather work on your speed and rhythm changes.
7.     Complementary exercise to strengthen your muscles is always welcome. Good routines can be found in runnersworld.com and elsewhere.

A few days before the race
Three days before. 10 miles merit some rest. Run no more than 8 km at reasonable pace, as a hint, while running you should be able to maintain (simple!) conversations.
Two days before. Rest or go for 6 km or go for a swim. Give a break to your legs. A savvy dinner (carbs, proteins) will do good to start loading some power.
The day before. No more than 5 km at a very easy pace, just to stretch your legs. Get a good dinner and avoid heavy food (no complex fats, spicy food and alcohol, no experiments!). Prepare your stuff and check the weather forecast, act accordingly.

The D-day
1.     Light breakfast (tea, an apple without skin/banana, one or two bolletjes, no experiments, eat the stuff you’re used to).
2.     Running is always better with a light stomach. Take time to alleviate your body before leaving home, drinking water helps!
3.     Arrive at least 45’–1 h before, this is to avoid stress prior departure.
4.     Hydrate your body, but do not drink too much (half a liter of water/electrolytes is normally more than enough).
5.     The race starts; by default everybody around you will run faster than they usually do. Keep faithful to your pace and planning (this is difficult, but try it).
6.     Set your running pace, feel comfortable, let yourself marvel by the cheering people and the euphoria of this running party. Concentrate in keeping your pace, be attentive to your hydration, specially if it’s hot.
7.     This is a good day to beat your personal best mark. Remember everything has to do with how well you prepared for it.

After the race
1.     Stretch your muscles; every minute spent doing so is worth it.
2.     Recover, drink electrolites and try to get some proteins as soon as possible (recovery drinks, a nice tuna egg salad…)
3.     It is reasonable to rest the day after, a better full recovery is going for an easy swim, one hour will do you very good to dissipate muscular pain.
4.     From two to three days after the race, you’re ready to start adding up kilometres for the next challenge, which will it be? A marathon, perhaps?

Feel free to send me your questions: rx.fernando(at)gmail.com

Enjoy the race!

11.6.12

Dos sueños dos (con música)



En una suerte de clinica de sucios pasillos cuyas paredes estan cubiertas de azulejos blancos, cuadrados. Un poco abandonado y sucio, camino sin rumbo. Se que alguien me ha invitado a ver algo interesante. Sorprendido, me encuentro a dos sujetos que me invitan a presenciar algo horrible: una especie de autopsia en la cual no parece haber otro objetivo que desmembrar el cadaver en su totalidad, con gran paciencia pero poca habilidad. Yo soy una especie de asistente vestido con una bata anticuada. Recibo las partes y las voy acumulando en una especie de bolsa de tela, en la cual una a una van entrando. Recuerdo que el cuerpo pertenecia a un hombre o mujer asiáticos.

Termina la sesión, hay fluidos por todas partes. Siento una mezcla de asco y temor a la naturaleza del acto en el que me encuentro y me asumo al menos complice. Salimos de la clínica, tal vez con la bolsa, no lo tengo claro. Es una calle de baldosas, dotada de un aire mas bien europeo. A mi izquierda hay un edificio que parece una iglesia protestante noruega, luego los  escudos y banderas alrededor del edificio me hacen distinguir el blason del canton de Berna.

Cae la noche y entramos a un restaurante que mas bien parece una vieja casa en el cualquier ciudad tropical de la costa. Las paredes son azules y están desgastadas, hay poca luz y hace calor. Nos sentamos a la mesa, aunque ya somos cuatro. Hay una mujer cuya identidad no logro recordar. Uno de los hombres, de mayor edad y aspecto fornido, ordena un plato de salmon ahumado, acompaniado de vino blanco para los cuatro. Me sorprende un poco que ordene en nombre de todos pero acepto sin comentar nada. La comida es servida y mas tarde advertimos en las mesas de atrás dos comensales mas bien adolescentes que al parecer son ucranianos. Uno de ellos parece tener dotes de malabarista, pues se encarga de jugar con manojos de fibras (en el sueño parecen mas paquetes de fideos, pero en fin) con gran habilidad. Ambos hablan en una lengua que apenas distingo y no entiendo, además el ruido de los comensales es considerable y poco se puede apreciar. Mas tarde, durante la sobremesa, alcanzo a ver una pantalla donde se proyectan dibujos animados, una especie de procesión con mascaras que avanza en la noche mientras llueve a cantaros; la lluvia se ve de esa gravedad tan agradable que tiene el anime japonés de mostrarla. La procesión esta encabezada por personajes fácilmente asociables con El viaje de Chihiro. Lo que mas me hace retener la imagen es la música de fondo, que es precisamente una versión orquestal de Revelge, una de las canciones del ciclo Des Knaben Wunderhorn de Gustav Mahler. Revelge ciertamente se desarrolla en forma de marcha, con tarolas, metales, percusiones y un barítono, mas bien en Andante, diría yo. No recuerdo mas.

Decidí escribir esta entrada porque es la segunda noche que la música de Mahler, con toda su textura y riqueza, se aparece en mis sueños. Hace dos días el sueño fue con el Langsam--Allegro de la séptima sinfonía de Mahler. El contexto es difuso para mi ahora, aunque recuerdo haber visto dos trompetas tocar ese llamado languido y nocturno (justo en el 6’33” en el video) tan hipnotizante de la séptima sinfonía. Esas trompetas en realidad anteceden la explosión en cadena que lleva al clímax del movimiento, una vez mas en forma de marcha (para eso hay que ir a la parte tres del video aquí citado). El final de la séptima es demencial, en eso estamos de acuerdo. 



Este movimiento me tuvo obsesionado por mucho tiempo. Lo escuchaba por las mañanas, mientras desayunaba acodado en la mesita aquella que se doblaba en tres, cuando vivía en la Isidro Fabela y aprendia a vivir en soledad. Cualquier fin de semana, luego de haber vuelto de correr en el bosque de Tlalpan, con la digestión trabajando y tirado en el sofá cama, mirando hacia el cielo casi siempre muy azul. Matias el gato estaría seguramente observando en cuatro patas desde cualquier esquina llena de pelos.

Rescaté los sueños por la música, por lo que ella para mi significa. De hecho, creo que es solo gracias a la música que he logrado recordar ambos sueños. Siempre tengo muchos sueños donde las historias son casi siempre fantásticas, lo malo es que olvido su contenido mientras me revuelvo en la cama o pienso en lo que el dia va a traer. Los dos días anteriores han coincidido con que me levanté a la primera y me fui a duchar de inmediato. Tal vez eso ayude a mantenerlos mas o menos intactos en la memoria durante la maniana. Ahora que los he transcrito, los recordare mucho mejor.

Finale: Hoy por la maniana, lei en “This is your brain on music” (libro que no recomiendo del todo porque el tiempo invertido es demasiado para el conocimiento valioso que se extrae de el, esto es, bien podria ser la cuarta parte del volumen y decir lo mismo) que de alguna manera, nuestras preferencias musicales mas profundas, aquellas que son para uno las mas entrañables, casi siempre llegan con la adolescencia, o que cuando menos la capacidad de apreciar la musica se aparece mas o menos en esos tiempos. Explican que eso tiene que ver con el desarrollo del cerebro, que permite por primera vez al animal humano distinguir melodias mas complejas, a diferencia de los niños y bebés, que no pueden apreciar dicha complejidad. De ahi la musica infantil y su contorno lineal. Yo dudo poder contarme entre ellos, porque a mi la verdadera musica que me marco fue hasta que cumpli los 18 o 20 anios. Tal vez simplemente tuve una adolescencia tardia, y creo que fue el caso ahora que lo pienso bien.

En otras noticias, me acabo de enterar que Matias el gato se acaba de morir. Cosa tan triste. Va una foto de recuerdo.

20.5.12

Ochenta kilómetros en Paris

De una vez por todas me he animado a escribir esta entrada para relatar que se siente correr 80 km de un jalon.

Todo comenzó con las carreras de salvajes. Sabrán uds. que he sido entusiasta seguidor de la carrera y que me gusta en particular correr en el bosque y entre los cerros. Empece a correr con los salvajes en Mexico hará unos 6 años. Primero fue cosa de hacer carreritas moleras de 14 o 20 km, las cuales me dejaban verdaderamente jodido. El tiempo fue pasando y el cuerpo fue aguantando mas, hasta llegar a correr un maratón de montaña (el de Mont-Blanc en 2009). Mi plan a largo plazo era algún ultramaraton, aunque nunca tuve claro cuando iba a llegar ese día. Lo que si es cierto es que uno comienza a buscar mas distancia de forma automática. Un día te ves revisando la convocatoria para una carrera de 100 millas (el Leadville 100, por ejemplo) y te das cuenta de que aunque aun suena a demasiado, ganas no te faltan.

Correr el Eco-trail de Paris fue idea de Vincent, un amigo de Christophe que deberá pasar los cuarenta años, con dos ninios y una esposa de origen ruso. El apenas tendrá unos tres anios en lo de las largas distancias y tambien le hace al triatlón. Pues resulta que me invito hace ya algun tiempo, casualmente durante la cena de año nuevo en Zurich. La invitación fue refrendada un par de ocasiones mas en algunos mensajes de correo electronico a proposito de las nuevas carreras por venir. De hecho, con el corri el maratón de Jungfrau (aquel que abandone en el km 29). Ya me sentía yo un poco en deuda con él, así que tenia en mente corresponder de alguna forma la atencion de venir a correr conmigo.

 Yo no habria corrido esos 80 km de no haber tenido todo ese tiempo muerto en enero de este año. El trajin para obtener la visa y el permiso de trabajo en Holanda se complico y termine sin empleo durante un mes, para lo cual tuve la necesidad de recurrir al ETH para que me facilitaran un contrato no remunerado que me permitiera "ser" residente suizo y poder hacer uso de la embajada holandesa. Total, al final del dia consegui mi visa y toda la cosa, pero all in all tuve que pasarme un mes en vacaciones, cosa que jamas me habia sucedido, por cierto. Con tremendos treinta y un dias (enero es un mes largo) por delante me puse a pensar. Y si, termine por decidir que iba a correr el Eco-trail. No me tarde en enviar un mensaje a Vincent para confirmar mi asistencia, y a los pocos dias ya estabamos Ester y yo buscando billetes para Paris.

 El entrenamiento no fue brutal, pero si dedicado y razonado. El invierno no ayudo en nada, pero aun asi logre hacer una base fuerte de kilometros durante ese mes. Habre hecho unos doscientos veinte. El mes siguiente comence a trabajar, pero igual ya traia yo vuelo y pude darle con casi el mismo entusiasmo. Las salidas a -10 °C de 25 a 30 km eran lo comun durante el fin de semana y al menos dos veces hice un maraton durante el dia con mochila al hombro para ir acostumbrandome al rigor de la carrera. Me hice del equipo adecuado y no deje la rutina ni en los dias mas frios. Recuerdo haber corrido hasta en Berna el dia que recogi la visa. Tan espontaneo como traer consigo los tenis y la fuerza para dejar encargada la bolsa e irse a subir las colinas de la capital suiza. Debi traer la camara aquel dia, el paisaje nevado desde el Rosengarten que corona la ciudad es casi de postal. De postal congelada porque estábamos a -20 °C y el aliento se me congelaba al salir de la boca. Otro dia corri en Leiden unos 26 km y sin advertirlo, se me congelo el trasero. Tal cual. Cuando llegue a casa me di cuenta que no sentia una parte importante del derrière (como unos 25 cm2 en total). Hizo falta una ducha extendida y algo de masaje para recuperar la sensibilidad en la piel. Uno aprende que el sudor acumulado puede llegar a ser un tanto peligroso. En suma, todos los entrenamientos me sirvieron mucho para darme fondo y seguridad ante tal distancia, a pesar de que la mayoría de ellos fueron en el plano, planísimo terreno holandés.

 Tres semanas antes del reto dejé de acumular kilómetros y me enfoque en trabajar la fuerza y no lesionarme. Salidas diarias de 10 km en terreno tan irregular como fuera posible (eso es mucho pedir en la región central de Holanda, razón por la cual el dichoso trail running no es practicado aquí) y a velocidades respetables. Total, tomé con calma (me refiero al alcohol) y mas en serio esta carrera que las anteriores, pues no queria abandonar por falta de preparación.

 Llego el dia. Nos fuimos en el Thalys a Paris, bonito tren rapido que hace paradas solo en las ciudades grandes (Amsterdam-Schiphol-Rotterdam-Amberes-Bruselas Midi y Paris) y es muy comodo. En cosa de tres horas ya estas en Paris. Carga de carbohidratos en el tren cortesia de Ester: tremendo tupper con una ensalada de pasta, atún, tomates y dios sabe que otra cosa. Llegamos a casa de los Gerusz suficientemente tarde como para meterse de inmediato a la cama y esperar conciliar el suenio.

 Seis de la mañana, arriba. Ducha, desayuno super basico (infusion ligerita, manzana y banana) y vamonos a Saint-Quentin-en-Yvelines, que es donde la carrera da inicio. Logramos llegar a tiempo (ellos viven en Porte de Clichy, que es mas bien del otro lado) para tomar con calma el inicio de la carrera. St. Quentin-en-Yvelines esta como a 60 km de Paris, es un suburbio boscoso que acoge la Universidad de Versalles y esta conectado por la red suburbana de trenes RER. En el parque ecologico de esa region inicia la carrera. Mediodía y ahi estamos los poco mas de dos mil corredores. Tambien hay una carrera paralela de 50 km (sale de las afueras del palacio de Versalles) y otras de 30 y 18 que son mas bien puro cotorreo para que si sea negocio esto del Eco-trail.

 Que cual es el perfil del corredor de trail? Hay muy poca gente en sus veintes, varios en sus treintas tardios y muchos cuarentones y mas alla. El trail es un deporte que atrae a la gente de mas edad, ve tu a saber por que. Se puede ver a muchos adultos repletos de canas, correosos ellos, con miles de kilometros y el anecdotario lleno de carreras en todas partes. Porque el trail es una excusa perfecta para salir de viaje a cualquier rincon del mundo y masticar 160 km para el fin de semana, para luego volver tieso y satisfecho a trabajar como si de un lunes cualquiera se tratara. La gente es sociable en el trayecto hacia y durante la carrera. Conversaciones tipicas de como te sientes, cual es tu experiencia y que recomiendas. Una carrera tan larga requiere, naturalmente, una estrategia y cierto conocimiento de si mismo, asi como una estimación de cuales son los enemigos a vencer durante la justa. Con enemigos no me refiero a los otros corredores, sino al camino y, sobre todo, a si mismo. Acaso por eso sea el trail tan popular entre gente madura; es una carrera larga donde el principal obstaculo es convencer al cuerpo de continuar y administrar la energia de la mejor manera posible hasta el final. Esta demostrado que las carreras de larga distancia son de las poquísimas disciplinas donde se puede ser muy competitivo aun cuando la brecha de edad es enorme. Tomemos como ejemplo el maratón, donde el record de tiempo a los 19 anios se puede mantener hasta los 65, teniendo su cenit a los 25 o 27 anios y con un declive de edad muy suave. De tal suerte que hay maratonistas de 36 años que aun van a las olimpiadas, y ganan. Ganan porque la experiencia el conocimiento de si mismo hacen la diferencia en muchas ocasiones. Acaso por eso disfruto tanto las carreras de larga distancia.

 Mediodía, decía yo. Arranca la carrera, enciendo la música, miro el reloj y le deseo suerte a Vincent en esta aventura. Nos hemos de encontrar en el primer piso de la torre Eiffel, que es donde terminan estos alucinantes 80 km. Hace un día soleado y templado, un agradable inicio de primavera para correr. Los corredores saben a que se enfrentan y la mayoría arranca de forma mas bien conservadora. Un ritmo de 10 km/h los pondría en la torre en solo 8 horas, así que saben que no hay necesidad de ir demasiado rapido, sino saber llegar. Es una grata sorpresa saber que no hay que ir tan lejos de Paris para encontrar áreas verdes tan vastas. La carrera inicia y hay que rodear un estanque donde la gente puede nadar, pescar y hacer otros deportes acuáticos. El desnivel de la carrera no es de consideración, pero tampoco para ignorarse: 1500 m en los 80 km, distribuidos mas o menos de forma regular, pero sobre todo en los primeros 45 km. La carrera, pues, la tomo con calma y llevo un paso constante y hasta energetico, sobre todo en las bajadas. Un corredor se me acerca en el km 16 y me advierte que deberia tomarlo con mas calma, que las bajadas me van a cobrar factura mas tarde, sobre todo en la base de las piernas. Agradezco el comentario y bajo un poco la intensidad.

 Me siento muy bien, la carrera se siente ligera y hasta la mochila tambien. Traigo tres litros de bebida energetica (me quedo un poco concentrada, guacatelas) y mis recursos probados: unos 300 g de higos deshidratados, cuatro barras de energia (de las densas), tres geles de carbohidratos, un vasito de plastico para los puestos de avituallamiento, lampara frontal con baterias de repuesto, chaqueta ligera, banda reflejante, guantes y mangas de gore tex por si hace mucho frio (ha llegado a nevar en algunas ediciones), un buff para parar el viento en la cara y filtrar el polvo al respirar, micropore, un telefono para emergencias, un billete de 50 euros para cualquier contingencia y hasta un par de curitas, pues uno nunca sabe. Mucho de ese material es obligatorio y hay controles que de no ser cubiertos, tienen derecho a descalificar al corredor. Lo duro de esta carrera son los primeros 50 km, pues para tal distancia y solo hay un puesto donde se ofrece comida. No me imagino un maraton donde solo ofrecen asistencia en el km 22 y de ahi hasta el final. Y pues si, al parecer mucha gente abandono en el km 45, donde hay un puesto de control y solo hay agua. Es en el otherwise bonito observatorio de Meudon, una de tantas glorias desplazadas por el imperio inglés, el cual impuso como referencia a Greenwich. Si, alguna vez el tiempo en Europa pudo haberse definido con base en el Meridiano de Meudon, que esta justo entre Versalles y Paris.

 Pero decía yo que lo mas duro son los primeros 50 km y tratare de explicar otra vez por que. La mayoría de los corredores agotan sus reservas de agua cada 20 km, y eso hace que cuando esta se termine el animo baje y la desesperación impere. Por mi parte, trato de mantenerme muy al tanto de mis reservas de agua y comida, y cada diez km, aunque no tenga hambre, me zambuto una barra o un gel o cualquier fuente calórica que me mantenga en pie. La falta de experiencia casi siempre hace que uno no se de cuenta de esto, y cuando ya llevas 30 en las piernas y sin suficiente comida, la deshidratación es casi siempre fulminante. Y es que no sientes hambre como para comer, asi que lo dejas pasar. No hay que olvidar que las carreras de larga distancia son esencialmente justas para comer lo máximo mientras se corre lo mas rápido posible. El principio es muy simple, pues sin gasolina el coche no camina. Hay que cuidar no quedarse sin gasolina, pero sobre todo no deshidratarse. De ese modo, cada diez km (o cada hora) nunca olvidé comer lo suficiente. Los primeros diez km no me abrieron el apetito, la carga de carbohidratos de anoche, pensé, para qué recargar el estomago. Lo cierto es que a los 18 las piernas me empezaron a doler, y no era otra cosa que falta de sales, asi que de inmediato me comi un gel (saben casi siempre horrible, pues no son mas que bombas de carbohidratos que se absorben de inmediato). Es curioso, la patada del gel es casi inmediata. Se pasa uno con agua los 50 mL del mejunje y a los tres minutos uno puede sentir que la energia comienza a fluir otra vez. Ahi esta el detalle tal vez, no hay que dejar que baje el suministro de energia si no quieres que baje el ritmo o el animo.

 Llegan los primeros 22 km. Varios ya traen ampollas (el terreno es dificil y estamos como a 25 °C) y toman pausas largas, se sientan y lo toman con calma. Yo he aprendido a no detenerme mas que en lo esencial y mantenerme en movimiento, pero sobre todo a no sentarme, porque luego levantarse es mas difícil. Como cantidades ingentes de naranjas, bananas, compota (una especie de papilla de frutas con vainilla), agua carbonatada y coca-cola, que en esos momentos es un buen paro. Lleno la bolsa de agua (diluyo la que traia, mas bien, lo que por fin la hace bebible) y sigo mi camino. Lo importante es no perder la concentración ni acelerarse. El camino tiene pendientes pronunciadas y noto que mucha gente se distrae, se regala y hasta habla por telefono o se sienta unos minutos en la sombra a reposar la subida, había alguno que hasta el status del facebook actualizaba. Lo dicho, concentración es la clave. Sobra decir que el 18 % de los asistentes (poco mas de 200) abandonaron, y no es de sorprender que fueran aquellos que no vienen concentrados en el camino. En el km 39 llevo un paso conservador, pues se me han terminado los tres litros de agua que cargué en el 22; increíble el calor que esta haciendo, inusual para el inicio de primavera. De repente, un corredor reduce el paso y en un momento se desploma. Golpe de calor. Tratamos de reanimarlo pero no responde, no parece estar bien. Agua en el rostro, algunas calorias y deberá reponerse desde la ambulancia. Dos corredores se quedan con él, un tercero llama a emergencias y yo sigo mi camino, 500 m después anuncio a uno de los voluntarios que alguien necesita ayuda. Continuo con mayor tiento, pues sin agua y luego de ver aquello me asumo aun mas vulnerable. Llego con esfuerzo al 45, donde se que al menos agua, voy a encontrar. La clave aqui es no pensar en que falta casi otro tanto por recorrer. Estas debil por la falta de energia y desmotivado por lo que falta por cubrir. Hace calor y se hace tarde (serian pasadas las cinco), los calambres ya comienzan a depredar las piernas de los corredores y no falta quien se sienta a descansar y no puede volver a incorporarse. Estoy un poco sobre calentado y debil. Me baño en el agua que dan los voluntarios, lavo mi cara y anteojos, estiro las piernas contra una balcon y me fuerzo a comer una barra de energia, que me sabe a carton y nomas no me entra, pero hago el esfuerzo con la ayuda del agua que sobra por aqui. Termino de estirar para exorcizar los calambres y sigo a paso lento. En una esquina cualquiera aprovecho para orinar. El resultado es de consideración y algo doloroso, pero aun aceptable. Es importante vigilar el color de la orina, pues es un buen indicador de deshidratación y eventual daño renal. El color me dice que me he hidratado justo a tiempo. Listo aquello, es hora de volver a la carrera. Me motiva mucho el ver la torre Eiffel desde tan lejos, a 35 km de aqui, me digo.

 Toma tiempo recuperar el ritmo de 10 km/h, pero llega, por fin, el 55. La estación de Chaville. Si has llegado hasta aquí la cosa no deberá ser tan difícil para llegar al final, porque ademas, a partir de aqui cada 10 km habra asistencia y comida. Todavia es de dia cuando alcanzo la estacion. Me halaga ver que a juzgar por su aspecto, los corredores se ven de bastante buen nivel y que incluso el puesto de abastecimiento para corredores de elite esta aun abierto y distribuyendo una sopa rara que es la que siempre le dan a estos cuates que son como maquinas. No me ha ido tan mal, pues segun los resultados, he pasado del 780 al 480 entre los km 22 y 45. Me quedo poco tiempo en Chaville. Estiro una vez mas y hago algunas sentadillas para reanimar los musculos algo entumecidos. Ni un calambre hasta ahora, caramba, que suerte he tenido hoy. Lleno la bolsa de agua, como una vez mas varias bananas, naranjas y practicamente cualquier cosa que me encuentro. Me concentro en hacer los doce que faltan para la estacion a los 67 km, la ultima dura, pues de ahi ya todo es bajada.

 Cae la noche lentamente y es hora de arroparse con las mangas y con la asistencia de la lampara. Bosque y mas bosque, otra laguna, otras lomas y mas bosque con arboles sin hojas que lo hacen ver un poco tenebroso al caer la noche. A pesar de la fatiga mis piernas responden bien. Traigo un buen ritmo y en cuanto termino pendientes pronunciadas, en lugar de caminar, corro, corro siempre y sin parar. Sigo recuperando puestos y traigo un tiempo que ni yo me creo. A este paso terminare en poco mas de 9 horas. La noche es un buen aliado para la concentracion. Sigo mi camino entre las sombras cuidando no pisar ninguna roca ni dar traspies. Estos doce km que describo pasan indoloros, o casi, y muy rapido. Cuando menos lo advierto, ya estoy en el ultimo puesto de asistencia antes de la torre Eiffel, en Saint Cloud. Es de noche y veo mucha actividad aun, mas tarde me entero que con el tiempo que traigo puedo llegar entre los primeros 400. Veo varios corredores que se ven muy serios y musculosos y me motivo a continuar. Reinicio lentamente pero la fatiga parece distraerme y me equivoco de camino, por fortuna hay otros corredores que me corrigen y vuelvo a mi camino. Es una bajada pronunciada, 13 km mas para llegar a la torre. Pasan 4 km y ya estamos sobre el Sena, con todas los destellos de la Ciudad Luz. Al seguir el rio, que esta pobremente mantenido a esta altura y tiene un aspecto un tanto desmotivante, alcanzo a una corredora que juzgo japonesa y a quien he tenido cerca durante los ultimos 40 km. Ella no trae luz frontal y le ofrezco compartir la mia, pues esta bastante oscuro. Conversamos dos o tres detalles elementales (la fatiga no da para mas) y seguimos a buen paso. Es gracias a ella que no me desinflo en este momento, pues ella trae un paso muy decente y yo, la verdad, ya no tengo piernas para ir mas alla de 8 o 9 km/h. Pasamos varios corredores y noto como ella trae un mejor ritmo que yo. En algun momento se despega y la veo alejarse muchos metros, aunque no la pierdo de vista. Me pregunto si la alcanzare antes del final.

 Hacer contacto visual con el objetivo, la torre, tiene de algun modo un efecto energizante. Imaginarla frente a si y correr hacia ella te da una energía que no advertías dentro de ti. Faltan dos o tres km, no lo se bien a estas alturas. Comienzo a imprimir mayor esfuerzo sobre mis piernas que desfallecen. Tan es asi que paso a la japonesa y sigo mi marcha frenetica mientras veo como me acerco a la torre. El camino no es recto, hay varias desviaciones que me hacen reflexionar si no deberia bajar la velocidad. A estas alturas no puedo tolerar nadie rebasarme, al contrario, los cuatro o cinco que me encuentro en el camino marchan despacio y con gran dificultad.

 Y ahi esta, Trocadéro, el trafico es detenido y atravieso a toda velocidad. Atravieso la base de la torre, la premiacion de los primeros lugares esta teniendo lugar. Hago el sprint final para el cual siempre he tenido energia. Me doy cuenta al llegar a la escalera que no fue la mejor opcion, pues estoy completamente destruido y sin aliento y aun me falta subir las escaleras. Vaya prueba final. Subo freneticamente y sin aliento, apenas puedo atrapar la respiracion y decido bajar un poco el ritmo para no abusar de mi cuerpo. Aun asi subo tan rapido como puedo. Los turistas que cruzo me miran con sorpresa. Las escaleras parecen infinitas, no veo el final. Por fin, ahi esta, basta correr un poquito para atravesar la linea final. Por fin, 80 km recorridos.

 Si, es una emocion indescriptible. Dan ganas de llorar y desplomarse en el piso sin querer moverse un centimetro mas. Recibo playera y medalla, mas tarde llega la chica japonesa y nos felicitamos. Le agradezco ser mi pacer en los ultimos 8 km, gracias a ella no he perdido el ritmo al final. Una vez abajo, Ester me espera con una gran sonrisa.

 Ahora toca bajar. Hay que esperar el elevador pero su capacidad es limitada, asi que hay que esperar de pie. Una vez dentro del ascensor un hombre se desvanece y azota contra la puerta. Ojala se recupere, pues es hora de la cena. Hambre? No tanta, pero se que es necesario comer lo mas posible para que el cuerpo se recupere rapido. Camino con dificultad y decido ir a ver si por haber llegado temprano tengo acceso al servicio de masajes. Me dan uno para regresar a este mundo y luego veo al podologo de urgencias. Hay dos unias afectadas, una se levanto, recuerdo, en el km 20, y la otra por ahi del 50. Basta introducir una aguja hipodérmica (duele) para retirar la mezcla de sangre y plasma que las hace despegarse. Luego del tratamiento rapido ya estoy mas que listo. No faltan las escenas de drama donde los corredores estan mas jodidos que un trapo viejo y apenas pueden con su alma. Uno por alla grita ante la flexion de las piernas por el masajista. Otro vomita del dolor que le produce revertir los calambres. Otro mas se desploma en la escalera y termina maltrecho en el piso, gritando de forma exagerada. Me asumo afortunado por estar aun de pie y listo para volver a casa, después de 9h30 de carrera en el puesto 472 de mas de 2300. Vincent llega alrededor de media noche (la carrera se cierra a la una) y trae una tendonitis de consideracion desde el km 25 o algo asi. Vaya tuetano para terminar la carrera con tamania lesion. Apenas camina. Nos toma tiempo llegar al metro, pero por suerte lo alcanzamos y volvemos a Clichy.

 Una vez en cama, el dolor es un poco en todo el cuerpo, y ademas de las piernas, en el torso y los hombros por haber cargado una mochila de 5 kg durante toda la carrera. Me habra durado unos diez dias, lo cual quiere decir que necesito fortalecer los hombros. Las piernas ya estaban bien en tres o cuatro dias, eso si, la subida, pienso yo, me costo una hemorroides. Que sigue? 100 km en algun lugar que valga la pena visitar. Probablemente el lago de Como, en Italia, donde hay una carrera de tal distancia. Antes habra que hacer 50 km en Noruega con 4500 m de desnivel. Carrera en parejas para mi compadre Fer y yo. Seguiremos informando.

4.3.12

Uno de esos dias


En los que me senti con humor (y tiempo) para escribir una entradita. Lo que en realidad quiero hacer es compartir la receta de hoy en la noche, que fue macarela con feta en una especie de guarnicion de tomates asados con oregano y granos de quinoa como acompaniamiento.

Lo que tambien quiero dejar en el registro de los dias es que faltan 19 dias para el Eco-Trail de Paris. El proximo viernes 23 estaremos saliendo hacia Paris para que el 24 de marzo a las 12h00, la carrera de inicio. Son 80 km para atravesar la region suroeste de la île de Paris, comenzando en St. Quentin-en-Yvelines y terminar en el primer piso de la torre Eiffel. Es una de las carreras que marcan el inicio de la temporada de trail, que tiene sus principales citas en el verano, con los ultramaratones de montania que se hacen en julio y agosto. Algun dia, tal vez corra uno de esos, por ahora me limito a lo 80 km de esta carrera que ya son algo de respeto.

Un pequenio recuento de las carreras anteriores a esta que valen la pena son:

1. Lyon Trail 2010. 40 km en la ciudad de Lyon, subiendo y bajando como loco todo el tiempo, muy buena.
2. Run in Lyon 2010. Maraton de medio pelo que termine en bastante buena forma, una especie de despedida de la ciudad.
3. Sola DUO. 80 km entre dos de St. Gallen a Zurich, salida a media noche. Uno en bici y otro corriendo, cambios ad libitum. Correr con un monster como el Tobias hizo la diferencia. Gran carrera con gran tiempo, terminamos 18 general con 6h51.
4. Jungfrau Marathon 2011. Primera vez que abandono una carrera. Frio en los pies y las manos, algo de mareo. Nudo en la garganta tras tirar la toalla. Para no repetirse. Falta de entrenamiento fue la causa.

Desde aquel abandono traigo la espinita de hacer un trail muy decente. He entrenado bastante, estoy en mucho mejor forma fisica que en las carreras anteriores. Traigo bastante fondo y he tomado en serio esta prueba. Corri dos veces 40 km en dos semanas sin mayores complicaciones. No he trabajado el desnivel, pero no lo tengo tan abandonado. Extranio mucho escalar en la bicicleta los cerros de Zurich. Extranio mucho en general el paisaje y la naturaleza y las montanias en Suiza. Tal vez algun dia vuelva. Por ahora es cosa de entrenarse en los Paises Bajos, donde no para de llover y no hay desniveles. Estoy concentrado en mi trabajo, mi ritmo de vida me agrada y mi entrenamiento ha salido bien hasta ahora. Espero que en los dias siguientes todo salga bien y no tenga ningun contratiempo para sacar adelante esta carrera.

Lo esencial para estas carreras es hacer que correr se vuelva algo natural, que puedas comer, hablar, pensar tranquilamente y hasta digerir de forma normal mientras corres. Ese es el objetivo. Las piernas deberan responder TODO el tiempo y solo fatigarse hasta los ultimos kilometros. No va a ser facil, pero espero hacerlo en menos de 10 horas. Hace tres semanas hice 40 en 4 horas y me senti bien, aunque no llevaba mochila. Sera que puedo hacerlo en 9 horas? No creo!

Por ahora, es tiempo de tomarlo con calma y hacer menos distancia, preparar las piernas y la mente. El dia se acerca.